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Chloé Gagnon

Reconstruire l’identité féminine par la découpe d’images et le collage en peinture

 

Mon travail pictural est inspiré par la théorie du « cutting » de Jack J. Halberstam qui stipule que le coupage est une esthétique féministe propre au projet des femmes qui veulent se « découper » et se reconstruire à leur manière. En m’appropriant un langage qui célèbre la féminité, je souhaite contribuer à une transformation de l’imaginaire des femmes, un nouvel imaginaire qui agit de manière irrévérencieuse et qui redonne du pouvoir. Je réalise des mélanges ludiques de fantasmes archétypaux et personnels, de sujets de la culture populaire et d’images kitchs. Ces différentes combinaisons d'éléments me permettent de créer des ensembles qui évoquent ma vision autoethnographique de l’identité féminine. Puisque cette dernière possède plusieurs facettes, évolue toujours et peut se remodeler à l’infini, une méthode qui se prête bien symboliquement est le collage transposé en peinture.

 

Sur mes tableaux figuratifs grand format, un dialogue s’opère entre différentes images de la culture de masse nord-américaine des dernières décennies surtout issues de magazines, qui ont été filtrés par mon œil – celui d’une femme artiste. En coupant ces images (souvent conçues pour le regard masculin) de leur contexte initial et en les collant dans un nouveau contexte, de nouvelles significations sont créées. Par l’entremise de mes images, caractérisées par une subjectivité et une liberté absolue, la reconstruction métaphorique de l’identité féminine permet une reprise de pouvoir. Les arrière-plans abstraits deviennent des espaces prêts à recevoir mes appropriations picturales d’images aux découpures abruptes. Bien que les possibilités de combinaisons et d’interprétations soient infinies, celles que je décide d’y peindre évoquent pour moi l’archétype de la femme irrévérencieuse.

Chloé Gagnon
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