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Maria Hoyos

L'installation comme vecteur de conscience décoloniale
 

L'art est ma façon d'agir sur le présent, ma façon d’analyser, de comprendre et de partager l’histoire. Par l’expérimentation d’œuvres installatives composées notamment de sucre, j’explore des enjeux identitaires, politiques et culturels.

 

Profondément attachée à ma ville d’origine, Santiago de Cali, en Colombie, ma pratique cherche à exposer les conditions de travail de l’industrie de la canne à sucre, une immense machine d'exploitation et de domination capitaliste. Ma recherche analyse la persistance de la domination coloniale, et ce, malgré la décolonisation de l’Amérique latine. Les théories décoloniales nourrissent mon regard sur la production de la canne à sucre et le concept de colonialité du pouvoir.

 

Avec l’objectif de révéler l'inconscient colonial omniprésent dans nos rapports socioculturels, je cherche à entamer une déprise coloniale par la valorisation de savoirs issus des cultures périphériques, en concertant des approches qui paraissent antagoniques : penser et croire, savoir et ressentir.

 

Au sein de ma culture hybride, le rituel de purification et de guérison demeure actuel comme vecteur de conscience décoloniale. Ainsi, mon projet de recherche-création consiste à concevoir une installation propice à l’exploration du rituel — le rituel, tel un acte destiné à réaffirmer des valeurs culturelles. Mon travail cherche à sensibiliser à la nécessité de réapprendre à voir et à penser l’autre. En utilisant, entre autres, le sucre comme symbole de colonialité, je souhaite créer un espace d'ouverture aux autres formes de savoir, de croire, de penser et de créer. Un espace de conscientisation engageant à ausculter nos propres rapports avec les pouvoirs hégémoniques dans tous les domaines de l'expérience et de l’existence humaine.

Maria Hoyos
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