Frédéric Bigras-Burrogano
La mer qui meurt
Mon œuvre repose sur une étude de différentes symboliques utilisées dans la formation des identités nationales. Je m’intéresse particulièrement aux paysages ruraux, à leurs conditions socioéconomiques et à la manière dont ces univers narratifs traversent l’espace et le temps. Les textures et les matérialités issues de mes lieux de recherche font appel au territoire et agissent comme entité mnémonique libérant des affects pouvant ancrer le travail de terrain dans la salle d’exposition. Mon travail prend la forme d’installations où certains codes de lecture sont fournis à même les œuvres et les textes présentés, invitant ainsi à un jeu de mémoire visuelle, telle une méthode d’enquête qui active le visiteur dans son appétit de sens.
Mon projet de maitrise intitulé La mer qui meurt explore le changement économique gaspésien – de la pêche à la morue au tourisme – par l’analyse discursive. Explorant la puissance des artefacts provenant de deux discours issus de centres d’archives et du travail de terrain, je combine les artefacts et matières issues de mes lieux de recherche pour développer de nouvelles connexions et significations. En mettant l’emphase sur les actants non humains, je propose une relecture des lieux en offrant une alternative aux modes de consommation et aux affects de peur alimentés par le régime néolibéral. Foncièrement critique, mon œuvre a pour objectif de provoquer un changement de perception concernant le capitalisme et la dégradation de la biodiversité.